Pour rouler sous la pluie et éviter le pire, suivez nos conseils et évitez le pire !

Le printemps, c’est le soleil, mais aussi les averses. La rédaction de la bicycle se fait-elle porteuse de mauvaise nouvelle en soulevant la question du risque ?

Au contraire, rouler sous la pluie n’est pas plus dangereux que rouler par temps sec sur route encombrée. À condition d’adapter son équipement, son comportement, sa vitesse, et sa visibilité.

Le pire, c’est quoi nous direz-vous ? Une chute, au milieu de la chaussée, parmi les véhicules qui ne vous ont pas vu. Quoi d’autre ? Une sortie qui vous dégoute de l’entraînement parce que rouler sous la pluie à vélo peut vraiment, mais vraiment se révéler pénible !

Soyez bien visible pour rouler sous la pluie à vélo !

Soyez VISIBLES ! Individuellement surtout, en ayant les équipements adaptés, les tenues en premier, votre principal atout ! Pourquoi ? C’est votre corps qui est la partie la plus volumineuse du couple vélo-cycliste, en particulier votre dos, vos jambes, et votre buste.

Dans une moindre mesure, votre casque. Optez pour des cuissards et maillots aux couleurs lumineuses, vives, aux designs très voyants. Utilisez le même principe que celui appliqué par les motards : leur arme principale pour que les automobilistes remarquent leur présence, c’est…le bruit d’abord, et les couleurs vives ensuite.

Prenez bien conscience que la tenue n’est pas qu’un équipement de mode, une belle esthétique, même si c’est important aussi pour rouler en se faisant plaisir ! Mais rouler sous la pluie à vélo vous plonge dans un contexte plus sombre, et vous êtes le seul véhicule à ne pas avoir d’équipement technique suffisant pour compenser la perte de visibilité.

Votre vélo, du de l’arrière, ou de l’avant, n’occupe que quelques centimètres carrés. Les automobiles, camions, ont tout le nécessaire pour continuer de rouler à la même vitesse : correcteurs de trajectoires, essuie-glaces automatiques, phares performants.

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Ne sortez pas à n’importe quelle heure pour rouler sous la pluie

Les routes sont dangereuses d’abord parce qu’elles sont très fréquentées : sachez éviter les accidents. Le facteur risque augmente quand les conditions météo se dégradent, en particulier lorsqu’il pleut. Comment pouvez-vous agir ?

Impossible de faire stopper la pluie – certains ont essayé sans succès, en effectuant la danse du soleil, vélo à la main. Faire diminuer la circulation ? Sauf à avoir le bras assez long pour que la préfecture ferme le réseau routier lorsque vous sortez à vélo.

En attendant, vous pouvez tout aussi bien choisir de sortir aux heures de fréquentation moindre, lorsque la météo est menaçante et les nuages nombreux. Vous réduisez ainsi le facteur risque, c’est psychologiquement plus intéressant pour le cycliste qui souhaite pouvoir se concentrer sur son entraînement.

En clair ? Évitez les heures de prise de poste des salariés, les heures de sortie d’école, et les heures de fin de journée de travail. Un peu complexe, mais tellement plus sûr !

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Rouler sous la pluie et éviter l’accident : roulez moins vite, moins longtemps.

La manière de rouler sous la pluie impacte votre sécurité, même en vélo ! Vous devez anticiper un peu plus que par temps sec. Les virages sont à prendre moins vite, le niveau d’adhérence de la chaussée est moins bon. De plus, les temps de freinages sont rallongés, pour tout le monde.

Les chiffres sont les suivants : la distance de freinage est multipliée par 2 et la distance d’arrêt par 1,5. Le temps de réaction, le vôtre et celui des automobilistes seront eux aussi plus longs. Une seconde en conditions normales, il peut être doublé par temps de pluie à cause de la mauvaise visibilité.

Une indication ? Pour vous, si vous roulez à 20 km/h, vous parcourez en 1 seconde 6 mètres. Cette distance parcourue sans que vous ayez commencé à freiner sera de 12 mètres. Ajoutez à cela la distance de freinage et vous obtenez la distance d’arrêt de votre petite reine. Toujours avec la même vitesse de 20 km/h, elle passe de 2 mètres par temps sec, à 3 mètres par temps de pluie.

La distance d’arrêt à 20 km/h peut donc passer de 8 mètres par temps sec, à 15 mètres par temps de pluie. Adaptez votre entraînement en conséquence, faites moins de kilomètres, et plus de dénivelé, plus intensif, raccourcissez votre durée.

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Des pneus adaptés pour rouler sous la pluie ? Oui, mais pas seulement

Gardez bien à l’esprit que le comportement des autres usagers est différent si vous sortez rouler sous la pluie. Ils vous voient moins, sont plus pressés d’arriver. Soyez attentifs, vous êtes, aussi, un obstacle pour nombre d’automobilistes qui sont anti-cyclistes. C’est encore pire quand il pleut, vous êtes, pour eux, encore moins à votre place sur la route !

Comment faire si vous partez alors qu’il ne pleut pas ? Jetez un oeil aux prévisions météorologiques de la journée, vous saurez si vous devez emporter un équipement spécifique, monter vos roues de pluie ou non.

L’adhérence des pneumatiques a un impact direct sur votre sécurité. Les dessins doivent permettre l’évacuation rapide de l’eau qui s’accumule entre le pneu et la chaussée. Ils vous permettent aussi de voir l’état d’usure du pneu, et facilitent les mouvements de gomme pendant le roulement.

Les fabricants proposent des pneus spécifiques (All Season), avec une qualité de gomme dont l’adhérence sur l’eau est meilleure. Enfin, pensez à descendre la pression d’un bar, le pneu s’écrasera un peu, il offrira une surface d’adhérence plus large. Certains les enduisent de vinaigre, cela les dégraisse et améliore leur adhérence !

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Et d’autres astuces pour rouler sous la pluie et éviter le pire

La plupart des cyclistes adaptent leur équipement pour garantir leur propre sécurité. Rouler sous la pluie en vélo n’est pas sans risque. C’est surtout un vrai plaisir aussi, le sentiment d’être le seul à braver le danger, et à profiter d’un temps qui écarte les cyclistes les moins motivés. Voici quelques astuces supplémentaires, retour d’expérience de nos passionnées et passionnés, vététistes et cyclistes de tous horizons :

 

  • Les jantes aluminium sont plus efficaces par temps de pluie que les jantes en carbone sous l’action des patins.
  • Les pédales doivent adhérer aux chaussures, dont la semelle devient glissante : pensez-y, changez les chaussures, ajouter des cales aux pédales, ou les deux !
  • La manière de freiner : pensez à assécher les freins en actionnant le mécanisme par petits coups avant de freiner réellement. C’est valable pour les patins, mais aussi pour les disques, les plaquettes et les disques aussi se recouvrent d’eau, même si c’est dans une moindre mesure.
  • Évitez les éléments de la chaussée qui ne sont pas…de la chaussée : les marquages au sol (ne pas freiner ni se pencher dessus, les plaques d’égouts, les feuilles mortes, les traces d’huile.
  • Montez des garde-boues faciles à installer : vous serez protégé des projections qui peuvent vous distraire.
  • Portez un casque sans aération : garder la tête au sec permet de conserver les idées claires, rien de pire que de rouler en pensant à aller vite pour éviter d’être mouillé. Vous pourrez en profiter pour acquérir un casque avec un dispositif lumineux à l’arrière !
  • Utilisez de bons gants, bien étanches, pour que vos prises sur le guidon soient efficaces et sûres. Optez pour les petits silicones accrocheurs au bout des doigts.
  • Emportez des lunettes de protection claires et ventilées : vos yeux doivent être protégés des goutes de pluie. Votre vision ne doit pas être altérée par la condensation. Vous ne pouvez pas vous permettre de nettoyer sans cesse vos lunettes !
  • Portez des cuissards mi-longs, qui mettent moins de temps à sécher que les cuissards longs, mais là encore, c’est un choix tout personnel !
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Pour finir, notre bonus : le verglas d’été !

Les motards le connaissent par coeur, il est fourbe, traitre, et pourtant joli. Sur la route, il apparaît dès les premières gouttes de pluie, sous forme de beaux reflets colorés. Le premier effet est d’attirer votre attention sur son esthétisme, le côté arc-en-ciel posé sur la chaussée.

Mais c’est pour mieux endormir votre vigilance. Le deuxième effet est la glissade et la chute, si vous n’avez pas évité ce petit malin.

Qui est-il ? Une fine couche d’hydrocarbure, de gras, absorbés par le bitume par temps sec, qui remontent dès que les premiers millimètres d’eau s’accumulent. Étant moins denses, ils sont évacués, et forment une pellicule extrêmement glissante, un mélange de gras, de poussières, de tout ce qui s’est accumulé depuis la dernière pluie. C’est ce qui s’appelle le verglas d’été, qui se forme uniquement dès les premières gouttes de pluie, pendant les premières minutes d’averse.

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