Les femmes cyclistes : on lève le voile sur leurs forces et leurs faiblesses
Comment passer sous silence le phénomène des femmes cyclistes qui prend de l’ampleur ?
Il est soutenu par la fédération française de cyclisme, qui a lancé son plan de féminisation pour développer le cyclisme féminin, puis ses états généraux du cyclisme, en 2 017.
– Dès lors, vous vous demandez comment s’y retrouver ?
– Qui sont les femmes cyclistes françaises ?
– Sont-elles professionnelles ?
– Combien font du cyclisme en club ?
Les femmes cyclistes ont des qualités sportives indéniables, produisent du spectacle, de beaux combats, sur la route? et en cyclo-cross. Nous vous proposons un petit tour d’horizon de ce qu’il en est, mesdames et messieurs les cyclistes !
1 – Les femmes cyclistes commencent avec les hommes
Pas par choix, mais parce qu’elles n’ont pas le choix. Concilier vie de famille et passion cycliste est compliqué. Beaucoup de femmes cyclistes se plaignent de rouler avec des hommes qui ne les motivent pas. Ou qui se voient exclues des groupes sur la route. Ou laissées derrière, dans les montées de col, par exemple.
Comme elles n’ont pas la majorité dans les clubs, elles ne choisissent pas les itinéraires, les dénivelés. Elles sont donc contraintes de s’adapter à des parcours faits pour les hommes, qui les mettent en échec lorsqu’elles débutent.
C’est un facteur à prendre en compte pour que le cyclisme féminin en France se développe. De plus, les écoles de cyclisme et les sections débutants sont tournées essentiellement vers les jeunes, les scolaires.
Difficile pour une femme cycliste de trouver une structure qui a de quoi l’accueillir dignement en tant que débutante.
2 – Les femmes cyclistes sont masquées par Jeannie Longo
Malheureusement, depuis que la coureuse médiatique s’est retirée de la compétition,
LA femme cycliste française a disparu de la scène. Ce n’est pas qu’elle n’est plus présente, mais elle reste encore invisible, à cause de l’ancienne championne. Son aura médiatique éclipse malheureusement les 11 000 licenciées, les équipes d’élites labellisées par l’UCI, les Divisions Nationales route engagées en 2 019. Et pourtant, même si elles sont peu nombreuses, les femmes cyclistes françaises font de vraies performances.
Edwige Pitel par exemple, 4 fois championne de France. Ou encore Pauline Ferrand-Prevot, championne du monde de cyclisme sur route en 2 014. Audrey Cordon-Ragot, Aude Biannic, et Gladys Vehulst, toutes trois cyclistes femmes championnes de France en 2 018 dans leur catégorie. Elise Delzenne, qui fut championne de France en course-poursuite et aux points.
Mais aussi les femmes cyclistes engagées sur la 5e édition de la Course By le Tour en 2 018, la seule équipe française de professionnelles. Victorie Guilma, Rozanne Slik, Maëlle Grossetete, Shara Gillow, Charlotte Bravard et Eugénie Duval.
3 – Femmes cyclistes : elles sont plus précises que les hommes
Les récentes performances des femmes dans de nombreux sports prouvent qu’elles ont des qualités de sérieux, de précision, d’endurance importantes. L’équipe de France de foot féminin a de belles réussites. La voile est le sport où les femmes brillent particulièrement.
Il faut ici noter et souligner que le cyclisme féminin en club ou non, présente des caractéristiques précises. Les femmes cyclistes sont plus techniques, elles sont attentives aux gestes, à la coordination. Elles se connaissent souvent mieux que les hommes, gèrent mieux la récupération, l’effort, et l’endurance. Et, elles ont plus de mental !
Mais il y a plus ! Les femmes cyclistes ont des particularités bien à elles. Elles auraient tendance à plus rester assises sur la selle, envoyer les gros braquets pour relancer. Les femmes cyclistes compétitrices auraient un cœur plus économe que les hommes, et des muscles plus protégés.
Leur puissance maximale aérobie est supérieure de 10 % à celle des hommes. Et pourtant, leurs performances restent en deçà de celles des hommes.
Peut-être parce que les épreuves sont adaptées aux hommes ?
4 – Très peu de femmes cyclistes vivent de leur passion
Faire du vélo son métier est un choix très très courageux, quand on connaît la proportion de cyclistes féminines à pouvoir en vivre.
Les femmes cyclistes compétiteurs ne représentent que 4.7 % des cyclistes compétiteurs. C’est à ça qu’on reconnaît les femmes cyclistes, elles n’existent pas en compétition !
Pourtant, 19 divisions nationales dames sont là afin de réunir des femmes cyclistes licenciées. Celles qui peuvent participer à des courses de haut niveau, à la coupe de France Dames par exemple. Mais ces équipes ont des difficultés à rester pérennes.
Cette division nationale est la marche vers l’international, et elle est très haute, peu de femmes cyclistes françaises la franchissent.
On constate que ce sont les Néerlandaises et les Belges qui monopolisent les podiums internationaux. Parmi les 5 premières de l’année 2 018 (TOP 5) : Anna Van der Breggen (belge). Marianne Vos, Hollande. Coryn Rivera, États-Unis. Annemiek Van Vleuten, Hollande. Et Emilia Fahlin, Suède.
Où sont les femmes cyclistes françaises ? Comment reconnaître une femme cycliste compétitrice et professionnelle ? Elle ne parle pas français !
5 – Peu de relais médiatiques pour les femmes cyclistes
Comment les reconnaître dans les médias ?
Il faut bien chercher, vous ne les verrez pas, ou peu. Ces derniers se désintéressent des femmes cyclistes, pour plusieurs raisons. D’abord, parce que les grandes compétitions féminines sont à l’étranger.
Le Tour de France est masculin, les épreuves féminines font pâle figure à côté. Catherine Marsal, ancienne championne de France et du monde, comparse de Jeannie Longo, souligne pourtant que le cyclisme pour femme en France prend de plus en plus d’importance. Pour elle, les courses sont de très bonne qualité, et les structures se professionnalisent de plus en plus.
Et pourtant, dès que les compétitions de femmes cyclistes n’ont pas d’épreuve à part entière, les médias ne s’y intéressent pas. Preuve en est avec les deux épreuves organisées pour les femmes, en marge du tour de France, qui ont très peu de relais dans les médias.
Mais lorsque des tentatives de compétition de cyclisme pour femme ont vu le jour, elles n’ont pas duré. On peut en faire la liste : le Tour de France féminin, la grande boucle féminine, la Route de France Féminine Internationale. Aucune n’a perduré.
Aujourd’hui la Course By le Tour, en sera à sa 6e édition, mais c’est une émanation du tour des hommes.
6 – En cyclo-cross les femmes cyclistes sont bien présentes !
Les femmes cyclistes pratiquent le cyclisme amateur avec fougue, elles y portent un intérêt grandissant. L’une des disciplines, le cyclo-cross, illustre parfaitement bien ce phénomène. Les femmes cyclistes y apportent une certaine nouveauté, de la fraîcheur, qui font du bien à tout le monde.
Elles sont présentes dans un univers sportif plutôt réservé aux hommes. Les épreuves de cyclo-cross sont courtes – une course de cyclo-cross féminin dure 40 minutes. Le spectacle est garanti, et sur une journée, un grand nombre de participants se succède sur la ligne de départ.
Le cyclo-cross c’est du spectacle, du visuel, des bosses, des chutes, de la boue. Une aubaine pour les médias. La chaîne l’équipe ne s’y trompe pas, elle diffuse en direct toutes les manches de la coupe du monde.
Les dirigeants des équipes ont demandé aux organisateurs des grandes épreuves de placer les courses de femmes cyclistes élites juste avant celles des hommes.
À noter, l’union cycliste internationale innove et fait preuve d’un certain volontarisme. Elle exige que dans chaque équipe engagée en coupe du monde, il y ait au minimum une femme cycliste. Bravo !
7 – Les femmes cyclistes pratiquantes, le plan de féminisation, et les cyclosportives
Un plan de féminisation du vélo a été lancé en 2009. Les états généraux du cyclisme féminin en France ont eu lieu en 2 017. Ils ont permis de connaître les chiffres.
La part des femmes cyclistes dans les 6.5 millions de pratiquant hebdomadaires est de 41 %. Parmi ces femmes qui font du cyclisme, seules 10 % sont licenciées à la FFC.
En 2 009, 8 % de femmes cyclistes étaient inscrites en catégorie coureurs. Elles sont plus représentées dans la catégorie des licenciés dirigeants de club (21 % sont des femmes cyclistes dirigeantes).
Et pourtant, les cyclosportives, cette année, mettent l’accent sur les femmes cyclistes. Quelques-unes prévoient des départs décalés pour les femmes cyclistes, afin qu’elles concourent dans la même course que les hommes. Elles bénéficient ainsi de la même couverture médiatique.
Ces cyclosportives rencontrent un certain succès auprès des femmes cyclistes pratiquantes, parce qu’elles y trouvent compétition, performance, dépassement, et convivialité. Voyez, de ce côté, la licence pass’cyclosportive mise en place par la FFC, qui permet de participer à des cyclosportives sans s’inscrire dans un club.
Bonjour
Simplement pour apporter une précision sur votre commebntaire que les épreuves cyclistes femmes ne perdurent pas, le Tour Cycliste Féminin International de L’Ardèche en sera cette année à sa 21ème édition et se disputera du 5 au 11 septembre sur 7 étapes, il a longtemps été, jsuqu’au renouveau du TDF Femmes, l’une des seules épreuves française de ce niveau et l’une des plus ilmportante au monde de par le nombre d’étapes.
Merci
Dejà en 1957 …ma tante avait été recrutée par le Club de Roanne …elle courrait avec Herse …Vissac et Cie …mais pour vivre …elle travaillait chez Navarre …autrement rien dans l’assiette !…Je crois que Trek Segafredo commence à remunerer correctement ses Coursières …mais nous sommes en 2022 ….c’est un combat vraiment penible pour etre reconnu .