Le cyclisme est toujours pour les cons, oui ou non ?
Les sportifs et la connerie, c’est un marronnier. Les lieux communs consistent à réduire les sportifs à des cons, sous entendu, idiots, manquants d’intelligence. Si rien n’est plus faux, c’est cependant très drôle parce que caricatural.
Se demander si le cyclisme est pour les cons, c’est voir que le cyclisme, en terme d’image, peut certainement mieux faire. Il y a l’image du cycliste auprès, d’abord des usagers de la route, et, ensuite, auprès du grand public.
Celle du cycliste pressé, qui ne respecte pas le code de la route. Mais aussi du cycliste sportif pris en défaut, comme Richard Virenque, qui a pu dire en 1998 avoir été dopé à l’insu de son plein gré. Ou bien encore du cycliste chevronné, qui donne des leçons aux débutants en leur faisant comprendre qu’en dessous 5 000 km par an, il n’ont aucune légitimité.
Et pour finir par le misogyne, pour qui les femmes ne sont pas à leur place sur une selle. Allez, un peu de légèreté, tour d’horizon avec la rédac de la bicycle !
1 – S’il génère des accidents, alors le cyclisme est pour les cons ?
En effet, il est dit, en commentaire de la vidéo, qu’en 2 016, sur les 3860 accidents impliquant des cyclistes en Suisse, la moitié étaient provoqués par eux. Vous le savez plus que n’importe qui, sur la route, il faut faire attention. S’équiper correctement pour être vu, notamment, lors de vos entraînements.
Ceux d’entre nous qui prennent des risques ne contribuent-ils pas à la mauvaise réputation du sport ? C’est peut-être grâce à eux que les autres usagers de la route disent que le cyclisme est pour les cons ! On vous fait un petit cadeau, le cyclisme a été parodié par Les Inconnus. Ils simulent une interview d’un coureur, Gérard Fanion, en tête du tour de France, visible dans cet extrait.
Le coureur est présenté comme victime plus qu’autre chose, qui finit par avoir un accident, pour n’avoir pas su se débarrasser d’un journaliste peut scrupuleux et très tenace. Les courses cyclistes et les coureurs prennent cher !
2 – Ils ne respectent pas le code de la route : « le cyclisme est pour les cons » !
Prendre de la vitesse dans les descentes, atteindre les 60 km/h sans peur, prendre des risques au freinage. Lorsque le pilote ne respecte pas les règles élémentaires du code de la route, alors la plupart des autres usagers disent que le cyclisme est pour les cons !
Mais voyons côté cyclistes. Les raisons de ne pas respecter le code sont cohérentes ! Griller un feu par exemple est une solution pour ne pas rester dans l’angle mort des automobilistes, à attendre au feu rouge. C’est aussi un moyen d’être devant les voitures pour être bien vu. Et cela donne l’occasion à l’automobiliste qui tourne à droite de le faire sans attendre que le cycliste soit passé.
De plus, en ville, les sas à vélo ne sont pas respectés, les cyclistes n’ont pas la place de s’y mettre. Pour être devant, ils doivent griller le feu. C’est la même chose sur les routes de campagne. Les comportements prudents à vélo ne le sont pas, vus depuis une voiture ! Alors le cyclisme est pour les cons ?
3 – Misogynie cycliste : dans ce cas, le cyclisme est pour les cons, non ?
Hé oui, dans vos cyclosportives, cyclistes et vététistes, surtout mesdames, vous avez pu en entendre des belles non ? Nous parlons ici de « conneries », qui si elles sont dites sur le ton de l’humour, restent des commentaires au mieux navrants, au pire, blessants.
Vous voyez de quoi nous voulons parler ? Les « elles ne sont pas aussi puissantes », » le vélo féminin c’est quand même pas pareil », ou encore « les filles ne peuvent pas rivaliser, et elles ne sont pas aussi affûtées ». Les cyclistes le savent, le machisme est parfois de rigueur, le cyclisme est pour les cons aussi !
Mais les femmes s’équipent, puis alignent les kilomètres. Elles font le choix de vivre de leur passion, et défendent la liberté de rouler. Alors, que dire de ceux qui les critiquent, les empêchent ? Rien, bien sûr, mais on peut s’autoriser à penser que le cyclisme est pour les cons quand misogynie et mesquinerie font alliance. De plus, les performances des féminines passent inaperçues dans les médias.
Et pourtant, elles sont bien réelles. On pense à Pauline Ferrand-Prévot et ses 3 titres mondiaux en VTT, route et cyclocross. Ou à la jeune Mathilde Gros, surdouée du vélo sur piste, pressentie pour faire partie du gotha du cyclisme mondial. Et à Charlotte Bravard, championne de France sur route en 2017. Bravo à elles !
4 – Du point de vue de la santé, est-ce que le cyclisme est vraiment pour les cons ?
Visiblement non, c’est la science qui le dit ! Avec la pratique régulière du cyclisme, votre cerveau se renforce et développe même sa taille sur la matière blanche. Celle qui est justement chargée de l’apprentissage et du traitement des données ! Plus elle est grosse et développée, plus vous traitez les informations rapidement, et moins vous en perdez.
Le cyclisme est un exercice physique sain, qui active le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF). C’est une protéine spécialiste de la croissance, très bonne pour la matière blanche du cerveau. Le cyclisme stimule les neurones que vous avez déjà, et contribue à vous en donner des tout neufs !
Pour optimiser l’effet positif, variez les parcours et alternez pentes, rythmes, virages. Changez régulièrement d’itinéraires, cela forcera votre cerveau à établir de nouvelles connexions. De plus, la nécessité de maintenir l’équilibre fait travailler la coordination entre vos deux hémisphères. Alors, le cyclisme est pour les cons ?
5 – Si le cyclisme est pour les cons, alors êtes-vous un con ? Ou une conne ?
Est-ce que le cyclisme est pour les cons ? Si certains l’étaient en commençant la discipline, au fur et à mesure de la pratique, ils changent ! Grâce à la pratique en groupe, la confrontation avec les éléments naturels. Et à la mixité de plus en plus présente dans les clubs et les courses. Tout concourt à ce que le con le soit un peu moins non ?
Quand vous rentrez de vos sorties, de vos entraînements, est-ce que vous vous sentez plus détendu ? Plus cool ? Si oui, alors vous êtes un peu moins con après qu’avant ! Lorsque vous avez un sentiment de plénitude parce que vous avez passé plusieurs heures face à de magnifiques paysages, loin de vos soucis, n’êtes-vous pas un peu moins con qu’avant ?
Avoir passé du temps seul, au guidon, à pédaler, vous a permis de prendre du recul, voire même d’avoir quelques idées nouvelles pour régler certains problèmes. Si le cyclisme est pour les cons, alors être con comme ça, c’est bien, vous ne croyez pas ?
De toutes façons on est toujours le con de quelqu’un.Le sont vraiment les « cyclovélopédistes » qui roulent en prenant des risques pour eux et les autres « usagers de la voie publique » et se crois tout permis quand ils roulent en peloton.
Quand à ceux qui prennent les sportifs en général et les cyclistes en particulier je leurs dirais deux choses
– C’est celui qui dit qui est.-
– On ne discute pas avec les brouettes ….. on les pousse-
Et à tous prenez garde à vous